Tout au long de son histoire, le port de Tarragone a connu différentes modifications qui ont affecté son apparence et son utilisation. Il était très convoité en raison de sa situation privilégiée.
Le port de Tarragone bénéficie d’une situation stratégique sur différents plans. Tout au long de son histoire, Tarragone a suscité l’intérêt de nombreux peuples qui ont décidé de s’y installer. Il faut dire que le fait de posséder une plage à l’embouchure d’un fleuve, le Francolí, constituait un avantage indéniable.
Ce furent les Romains qui construisirent la première digue en forme de marteau. Située sur un rocher convexe, elle faisait office de phare et servait à guider les navigateurs. On l’appelait le Farelló. Ses ruines étaient encore visibles jusqu’au milieu du XIXe siècle.
Par la suite, les Romains construisirent une deuxième digue en forme d’arc. Celle-ci partait du pied de la colline et allait jusqu’à la plage. Elle fut construite pour éviter que les débris charriés par le fleuve n’entrent dans le bassin et ne le fassent déborder.
Mais les premiers échanges commerciaux internationaux qui eurent lieu dans la région furent réalisés par des navires venant de Grèce. Le port, qui avait été construit à des fins militaires, fut progressivement utilisé dans un but commercial, notamment en raison de la qualité des voies de communication qui existaient dans la région. Il était en effet proche de la vallée de l’Èbre et des îles Baléares. Cette situation eut également un impact sur la construction d’un autre port, celui de Tàrraco, et sur l’expansion qui se produisit vers le nord.
C’est lorsqu’il devint une colonie que le port connut sa plus grande prospérité. C’était alors le plus grand axe commercial. On y exportait de nombreux produits tels que le blé, l’huile ou le vin, que l’on échangeait contre d’autres produits, comme du verre ou de la céramique, provenant d’autres pays d’Europe ou d’Afrique.
Cirque de Tarragone
Envahi à plusieurs reprises — par les Arabes et par les Goths — le port de Tarragone fut laissé à l’abandon. Il demeura inactif jusqu’au XIIe siècle, lorsque la monarchie s’y intéressa dans l’idée d’en retirer un bénéfice commercial.
Certains privilèges, comme des franchises ou des droits de douane, furent alors accordés pour protéger les activités réalisées dans le port. En 1484, Ferdinand le Catholique permit au port de Tarragone de reprendre son activité en faisant construire une nouvelle digue.
Un impôt sur la viande, le vin et le pain, fut levé pour financer les travaux. Cette décision provoqua une importante résistance dans différents villages. C’est la raison pour laquelle les activités commerciales furent transférées pendant quelque temps au port de Salou qui était déjà utilisé par les populations de Reus e des environs.
Après la mort du roi, le port de Salou subit de graves dommages liés aux guerres et à la piraterie, et il fallut reprendre les travaux du port de Tarragone. Celui-ci resta actif jusqu’en 1652, date à laquelle il fut une nouvelle fois paralysé par la guerre de faucheurs. Salou prit donc encore une fois la relève dans le déploiement des activités commerciales.
Il fallut ensuite attendre très longtemps avant que le quai ne fût à nouveau réhabilité. Les travaux du port reprirent lorsque Tarragone fut nommée à la tête du corregimiento (cap del Corregiment). Une association de protection fut constituée pour superviser les travaux. La reconstruction du port de Tarragone était en marche. Sa direction fut confiée à l’architecte qui avait dessiné le premier projet de reconstruction.
Port de Tarragone
En 1799, la direction du projet changea… et les plans également. Les dimensions du port de Tarragone furent revues à la hausse et on décida de construire une digue de 1.300 m de long. On urbanisa également la partie basse de la ville de Tarragone et on parvint à acheminer l’eau jusqu’au port.
Les travaux continuèrent sans interruption jusqu’au XIXe siècle. Pendant les périodes de guerre et de crise, ils furent cependant suspendus. Ce fut notamment le cas pendant la Guerre d’indépendance et lors de la perte de certaines colonies comme les Philippines ou Cuba.
Par la suite, la gestion des travaux changea de main et un nouveau groupement fut créé. La situation commença à se normaliser aux environs de 1869. C’est à cette date que la junte des travaux du port de Tarragone fut enfin constituée. Elle dépendait de la junte provinciale pour l’agriculture, l’industrie et le commerce, de la députation et de la mairie.
À cette époque, des subventions furent obtenues pour financer le projet et la gestion des ressources s’améliora. Les exportations commencèrent également à augmenter et d’autres digues furent construites pour compléter la structure.
Des réaménagements ultérieurs permirent de paver le quai, d’améliorer les services généraux, et d’installer l’électricité. Ces équipements et ces infrastructures représentèrent une grande avancée pour le port de Tarragone. Des années plus tard, le port de Tarragone se chargea d’administrer les travaux d’autres ports qui furent regroupés avec lui, comme ceux de Cambrils ou d’Ametlla de Mar.
Port de Tarragone
La ville de Tarragone a toujours occupé un certain rang parmi les ports de pêche, car cette activité y est très importante. L’apparition des industries pétrochimiques a entraîné une augmentation considérable du trafic portuaire. L’amélioration des installations s’est poursuivie pour couvrir tous les besoins.
Le port de Tarragone fait partie de l’histoire de la ville à laquelle il a toujours été uni par des liens très étroits. La création du Moll de Costa — aujourd’hui devenu un repère culturel — en est la preuve. Il offre aux habitants un espace intégré à la ville, qui lui donne un cachet bien particulier.
Les activités portuaires y sont toujours bien vivantes. C’est aussi là que l’État a manifesté pour la première fois la volonté de préserver le patrimoine documentaire et graphique associé à un port. C’est ainsi que fut créé le musée du port.
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